Free our last 6 dolphins in Belgium.

Trafic faune sauvage

Code animal : un autre regard sur les zoos

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L’association Code Animal vient de publier «Un autre regard sur les zoos ». Cet ouvrage, remarquablement illustré, s’adresse aux enfants de 10 ans et plus. Un outil indispensable en ces temps où les zoos sont devenues des entreprises, usant du marketing et de la complaisance des média pour bourrer le crâne de son public : les enfants.

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Sans les enfants, en effet, les zoos n’existeraient pas. Ce sont eux le cœur de cible. Il est bien rare de visiter un zoo entre adultes.  Les poussettes y font la loi.

Quand j’avais 7 ans, à la fin des années 50, le Zoo d’Anvers fonctionnait encore à l’ancienne.
On importait à tour de bras de nos colonies d’Afrique (Congo, Rwanda et Burundi) des quantités d’animaux sauvages qui avaient survécu aux chasseurs de trophée. Le lion se trouvait dans une cage circulaire au croisement des allées. Aucune ligne de fuite, aucun espace où se terrer. Il rugissait de peur et les gens s’extasiaient de sa «férocité».  Les éléphants vivaient sur un mouchoir de poche, une minuscule passerelle de pierre dépassant de leur enclos. Et c’était une pitié de voir le gorille solitaire frapper en hurlant la vitre de sa cage, vide et carrelée comme une salle de bain, sous les rires du public.

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Tel était le jardin zoologique en ce temps là, et nul ne parlait encore de conservation ou de bien-être animal.
Les animaux venaient, vivaient, mourraient à un rythme rapide, ils étaient fous à lier, malgré les efforts des gardiens pour leur rendre la vie moins pénible.

Et puis tout bascula. Les zoos avaient trop prélevé, les colons trop tué, les humains trop proliféré : nombre d’espèces sauvages étaient désormais en grave danger d’extinction. Face à l’opposition grandissante d’associations que les premiers écrits de Peter Singer inspiraient, les zoos décidèrent de se refaire d’urgence une beauté pour survivre. Et ils y réussirent en 1987.

De simple jardins de curiosité, ils se présentent aujourd’hui comme les sauveurs de la biodiversité et les bienfaiteurs des espèces menacées. Mais surtout, ces lieux de promenades sont devenus des entreprises, pourvoyeuses d’emplois et de bénéfices, engrangeant parfois des millions. La concurrence est rude. Rien qu’en France, s’affrontent déjà le Zoo de Doué la Fontaine, le Zoo de La Barben, le Zoo de La Flèche, le Zoo de La Palmyre, le Zoo des Sables d´Olonne, le Zoo de la Palmyre, le Parc Zoologique de Mulhouse, la Ménagerie du Jardin des Plantes, le Zoo de Pont-Scorff, Planète Sauvage, le Zoo-Parc de Beauval, l’Espace Zoologique de St-Martin la plaine, la Réserve Africaine de Sigean, le Parc des Oiseaux, le Parc Zoologique de Champrépus, Océanopolis, l’Aquarium du Grand Lyon, l’Aquarium La Rochelle, l’Océanium du Croisic, le Grand Aquarium de Saint-Malo, l’Aquarium de Vannes, le Marineland d´Antibes, et d’autres encore…

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Il s’agit dés lors d’aligner le plus grand nombre d’animaux exotiques possibles et les plus prestigieux, du panda au gorille en passant par la girafe. Il s’agit aussi d’affirmer que les animaux sont heureux puisqu’ils se reproduisent (à ce point même qu’il faut euthanasier les petits ou les expédier à l’autre bout du monde). On rivalise  également en enclos plus vastes et mieux aménagés, propres à satisfaire les « besoins biologiques de l’animal», mais pas de tous, car cela coûte cher.

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C’est ainsi que pour pallier l’irrésistible ascension de son rival wallon, le Parc Pairi Daiza, le Zoo d’Anvers a fait construire à Planckendael un enclos immense pour ses éléphants. Ceux-ci y tournent en rond, sans but et sans un regard pour les « jouets » sensés enrichir leur environnement. Quoiqu’on fasse, un zoo reste une prison, aussi dorée soit-elle.

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Il s’agit enfin de se faire connaître et de surpasser les concurrents par des attractions neuves. Aujourd’hui, le Zoo d’Amnéville prépare ses spectacles de tigres blancs dressés sous chapiteau et concocte un projet de delphinarium géant.
Toujours plus nombreux, toujours plus nouveau, toujours plus excitant, tel est la devise des zoos du XXIème siècle ! Ils inondent l’espace public de leurs publicités et vide le crâne de leurs adeptes avec une efficacité terrifante. Il n’est que de lire pour le comprendre les pages Facebook consternantes du Marineland d’Antibes ou du parc Pairi Daiza, peuplées d’enfants et d’ados incultes, avides de CONSOMMER !

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On comprend dans ce contexte toute l’importance de l’ouvrage «Un autre regard sur les zoos ». Destiné aux enfants de dix ans et plus, ce livre se lit avec vif intérêt même lorsqu’on est adulte. Car il démonte avec émotion les grands mensonges de l’empire des zoos et convainc au fil d’anecdotes, d’informations scientifiques précises et de superbes illustrations.

A cet égard, l’un des plus forts passages se trouve sans doute en page 92. Imaginez, lit-on, un peuple menacé. Les Jarawas, par exemple, une tribu au bord de l’extinction dans les Iles Andaman et menacés entre autres par les «safaris humains».

Si un zoo en prenait soin, il garderait quelques individus dans un enclos en béton agrémenté de décors peints paradisiaques, cocotiers, bord de mer. Devant l’enclos, un panneau pour le public sur lequel il serait dessiné une petite carte avec écrit en gras «Jarawa, peuple en danger».

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Et puis ? Je vous laisse découvrir la suite de cette histoire savoureuse, mais qui n’est que trop vraie. Et je vous engage aussi à offrir ce livre à vos enfants à l’occasion des prochaines fêtes ! Car c’est la génération qui nous suit qui décidera si oui ou non l’humanité continuera à enfermer des innocents au seul nom du profit.

cover-un-autre-regard-sur-les-zoosUN AUTRE REGARD SUR LES ZOOS
Un livre écrit sous la direction de Franck schrafstetter, président de Code Animal

Juste un regret : On ne  parle pas ici de dauphins ni d’orques. Bien que les delphinariums soient des cirques aquatiques, la loi européenne les classe dans la catégorie « zoos » et leur impose les même contraintes : conservation, recherches, éducation, encore plus mal respectées, si c’est possible. La situation très particulière des grands mammifères marins traités comme des poissons rouges dans des piscines d’eau chlorée vaut cependant à elle seule la rédaction d’un nouvel ouvrage !

orque-marineland-antibesUn dessin de Bebb

Lire aussi :

Zoos dans un monde en crise

Code animal : dossier zoos

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La Marche pour les éléphants. 4/10/2013. Bruxelles.

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Nous affrontons aujourd’hui la plus grande crise de braconnage de tous les temps. Chaque année, des dizaines de milliers d’éléphants sont abattus pour leur ivoire. Les braconniers tuent les éléphants de tous âges. Nous avons pu voir que parmi les plus récentes des expéditions illicites d’ivoire, on trouvait les défenses d’éléphants très jeunes.
De même, les rhinocéros sont tués à un rythme sans précédent en Afrique et en Asie. De nombreuses espèces et sous-espèces de rhinocéros ont déjà disparu ces  dernières années.

Les tigres sont chassés pour leur fourrure peaux et leurs os. Mais au fur et à mesure que leur espèce s’éteint, les lions d’Afrique sont en train de prendre leur place dans le commerce illégal d’espèces sauvages.
Et ce sont là que des espèces bien connues du public, du fait des grandes compagnies  de protection de la nature et les médias.
Mais il y a tellement d’autres encore !

Saviez-vous que chaque année, plus de 180.000 pangolins sont tués pour leur viande et leurs écailles ?
Saviez-vous que plus d’un million de serpents et de crocodiles sont tués chaque année pour fabriquer des chaussures, des ceintures, des portefeuilles et des sacs à main ? Saviez-vous que la Namibie et le Canada vendent des centaines de milliers de peaux de phoques et d’otaries chaque année ?
Chaque année, près de 2 millions de perroquets sont vendus et la Chine consomme à elle seule 150 millions d’hippocampes.

marche-Parrot-trade-in-W-AfricaPerroquet du Sénégal, le plus vendu de tous.

Le plus affligeant dans tout cela, c’est que personne n’a vraiment besoin d’ivoire, personne n’a vraiment besoin de corne de rhinocéros, d’ossements de lion, de peaux de serpents ou de peaux de phoques.  Personne n’a vraiment besoin d’un perroquet en cage.

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Voiture plaquée ivoire

Notre monde devrait progresser au-delà de ce massacre de la faune, d’autant plus que nos enfants ne verront jamais ces espèces si le commerce continue. Nos organisations internationales ont échoué en matière de conservation de la faune. La CITES favorise le commerce de l’ivoire, la chasse à l’ours polaire et les trophées de chasse au lion. La CITES permet le commerce de rhinocéros vivants entre l’Afrique du Sud et la Chine.

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Pieter’s Blog (Lion Aid)

La CITES est une organisation régulant le commerce de la faune sauvage avec plus de 170 pays membres. La CITES est totalement inefficace pour prévenir ce trafic illicite et le promeut  au contraire en permettant ainsi à un commerce illégal de vendre et d’acheter légalement des milliers d’espèces ayant une valeur financière.

marche-wild-lionsUn être magnifique, une culture fascinante

Il faut que ce soit des gens comme nous, des citoyens, qui réclament la fin du commerce des espèces sauvages.
Les animaux ne sont pas une marchandise. Nous ne permettrons pas cela, nous n’en consommerons pas, et nous ne garderons plus le silence sur les pays qui en consomment.
Si ce que nous défendons ici n’est pas entendu de nos gouvernements, nous ne verrons plus de lion que dans un zoo, plus d’hippocampe que dans un aquarium et plus de perroquet que dans une cage.

march-elephantsincaptivity1L’éléphant survit mal au zoo et s’y reproduit peu

Si nous parvenons pas à faire entendre nos voix, nous devrons vivre avec des savanes silencieuses, des forêts silencieuses, des océans et des cieux vides.

Pieter Kat/ LionAid


marche-deforestation-report-finds-organized-crime-responsible-for-ninty-percentLa main du crime

INFOS
Marche Internationale pour les éléphants, les rhinocéros et les lions
Bruxelles, vendredi 4 octobre à 14 heures.
Place Victor Horta (Gare du Midi)

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Image Marie-France Rivière

Pétition pour réveiller la CITES

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